N° 12 – Avril 2022
Le Cercle Entreprises et Santé (fondé en 2006) est un think-tank do-tank dédié à la santé au travail, à l’avenir de la relation au travail et à la Responsabilité Sociétale en action.
Innovation Responsabilité Impact Santé Travail
Créé en 2006, le Cercle réunit tous les mois des entreprises et organisations aux programmes préfigurant sur ces questions. Ouvert aux entreprises & organisations professionnelles
Chaque mois le Cercle établit pour ses membres une revue d’actualités prospectives à spectre large.
Périodiquement, la Lettre ‘Future & Work’ en constitue un abstract, en relation aussi avec nos programmes ‘responsabilité sociétale en action’
Health Data Governance : |
Alors qu’en France se multiplient les colloques sur le Numérique en Santé, alors que l’ENS, – Espace Numérique en Santé –, désormais ouvert pour tous les Français, suscite enthousiasme et espoirs, et parfois doutes, .. alors aussi que la survie du Health Data Hub parait bien liée aux suites des échéances électorales d’avril et de juin, la question de la gouvernance des data de santé s’exprime largement et fortement partout dans le monde, le plus souvent dans le sens d’un partage et d’une utilisation des données faits à la fois d’ouverture et d’équité, sur la base d’une meilleure interopérabilité.
Mais quid, … qu’en sera-t-il vraiment, au-delà des pétitions d’intentions ?
- En Europe, un projet de règlementation spécifique est en préparation pour le traitement des données de santé électroniques : à usage primaire (pour fournir des services de soins de santé aux particuliers) et à usage secondaire (pour la recherche, l’innovation, l’élaboration des politiques, les statistiques et la protection contre les menaces transfrontalières pour la santé). Pour le traitement des données de santé électroniques à caractère personnel, le règlement aurait la même application territoriale que le règlement général de l’UE sur la protection des données
- Aux USA, les agences de santé publique veulent inscrire leurs échanges de pratiques et de données dans plus d’interopérabilité et plus d’efficacité
- Au Royaume Uni, le site gouvernemental du « Department of Health and social Care » publie début avril un rapport d’experts pour de meilleures utilisations des données de santé entre secteur public et secteur privé « Better, broader, safer: using health data for research and analysis »
- Singapour et l’Indonésie discutent en vue d’un meilleur ajustement de leurs gouvernances des données ..
- A noter : sur la base de l’appel lancé par l’OMS à fin 2021 cc « health data en tant que bien commun», et exprimés tout d’abord formellement en Afrique le 7 avril 2022 lors de la journée mondiale de la Santé, les « Huit grands principes de la santé » pour une gouvernance mondiale positive de la santé ont vocation à protéger les personnes, à promouvoir la valeur de la santé grâce à des solutions innovantes dans l’ utilisation des données et donner la priorité à l’équité en santé.
- Information IAAP sur le projet de réglementation européenne
- L’article de Nextgov (US)
- Le rapport UK ‘’Better, broader, safer: using health data for research and analysis’’
- L’article d’OpenGovAsia sur la Coopération digitale Singapour-Indonésie
- L’appel OMS ‘Health Data as a Public Good’
- Le site “HealthData Governance Principles”
Co-construction (plus que ‘production’…) des données de santé |
🎬 Co-construction des données de santé et valeur d’usage des health data
Replay d’une manifestation interne Cercle Entreprises et Santé le 13 avril dernier :
Health data et IA, ‘Clinique de données’, mobilisation et protection des données :
quelles réalités, quelles perspectives ?
Rencontre avec le Professeur Pierre-Antoine Gourraud
« Les données des patients méritent qu’on en prenne soin »
Le 13 avril 2022 , en réunion interne, le Cercle Entreprises et Santé recevait le Pr Pierre-Antoine Gourraud, PU PH Université de Nantes, spécialiste d’IA et DATA, précédemment professeur associé en neurologie et IA à l’Université de San Francisco, intervenu en 2020 et 2021 dans des tables-rondes du Cercle sur le thème « Besoins de data en Santé-Travail ».
L’objectif de cet échange, via l’exemple opérationnel de la ‘Clinique de Données’ du CHU de Nantes, était de nous aider à comprendre dans quelles visées de recherche-action, avec quels résultats, et avec quelles vigilances sont conçus et organisés les ‘entrepôts de données’ / données massives de santé, tellement sous les feux de la rampe à l’heure actuelle.
Au travers de l’exemple de la « Clinique de données » du CHU de Nantes, – que les finalités d’exploitation de ces données soient de meilleurs soins individuels, ou des utilisations en recherche thérapeutique, pour la prédictivité et pour la prévention, les données des patients méritent qu’on en prenne soin !
Un enjeu majeur, de formation et de pratique pour demain, pour tous les médecins et professionnels de santé, qui auront / qui ont désormais à intégrer le numérique et la maitrise de l’utilisation des données massives dans leurs pratiques, en soins, en prévention / prédictivité , en préoccupation de santé globale et santé publique.
è Et un principe fort : la valeur des données de santé résulte d’une chaîne de contributions multiples, qui en créent et en accroissent la valeur d’usage. Ainsi, pour le Pr Pierre-Antoine Gourraud, mieux vaut parler de co-construction plutôt que de production de données.
le replay intégral séquencé sur le site du Cercle
à venir : une synthèse en 4 minutes d’entretien
‘Oiseaux de nuit’, travailleurs noctambules, |
Les ‘oiseaux de nuit’ , personnes dont le chronotype (spontané…) est plutôt de pleine activité le soir, représenteraient environ un quart de la population.
Or plusieurs études, menées par des chercheurs sur les relations entre conditions de travail et qualité du sommeil, études menées tant aux USA qu’en Italie, tendent à montrer que, pour cette catégorie de travailleurs ‘noctambules’, (- dont le rythme personnel de vie est plutôt nocturne, et qui sont de ce fait en déficit chronique de sommeil avec des horaires de travail ‘normaux’ 9-5, .. avec des répercussions en absentéisme.) les bénéfices en santé et qualité de vie sont plus que sensibles, avec les horaires de travail flexibles et le télétravail nés de la pandémie.
De quoi inciter les DRH à repenser l’organisation du travail, et adapter les horaires de travail aux différents chronotypes ?
Secouriste en santé mentale en milieu de travail : |
Aux USA, la grande majorité des ‘HealthCare workers’ qui ont contracté le COVID ont été contaminés en milieu de travail / lors de l’exercice de leur activité professionnelle.
Et cela au début de la pandémie, selon une étude rapportée par le CDC / Centers for Diseases Control and Prevention.
La 1e année de la pandémie, aux USA, ce sont au moins 500 000 professionnels de santé qui ont été contaminés, et plus de 1650 décès ont été recensés officiellement dans les rangs des professionnels.
Il est apparu que les contacts sociaux hors travail étaient nettement moins vecteurs de contaminations.
L’article du Center for Infectious Disease Research and Policy /
university of Minnesota
Réunions, télétravail … et chances de carrière ? |
Selon le site Presse-Citron, un récent sondage (US) alerte les employés : éteindre sa caméra dans le cadre d’une visioconférence en télétravail pourrait gravement nuire à leur carrière !
Si avec la ‘zoom-fatigue’ certains pensent ainsi à se protéger du stress.. ou à mieux se concentrer en coupant caméra et micro, les conséquences peuvent etre très négatives pour leur image .. et leur carrière.
Selon un sondage mené aux États-Unis par Vyopta auprès de chefs d’entreprises , il ressort que 96 % des répondants estiment que les employés qui travaillent à distance sont désavantagés dans leur carrière par rapport à ceux qui se trouvent au bureau, et que 93 % estimeraient que les personnes qui décident de ne pas se montrer au cours des appels sont moins impliquées que les autres dans leur mission… et « n’ont probablement pas d’avenir à long terme dans leur travail »…
Secouriste en santé mentale en milieu de travail : |
Venues d’Australie, et déjà développés dans le monde du travail anglosaxon, la fonction de « secouriste en santé mentale » et les formations de « premiers secours en santé mentale » font une première percée en France, portées par la sensibilisation / acceptabilité sociales et professionnelles grandissantes aux enjeux et répercussions de santé mentale.
Le secouriste en santé mentale n’est pas un professionnel, mais un citoyen volontaire qui, dans son propre contexte de travail, peut surveiller les signes de stress collectifs ou individuels, agissant avant qu’ils ne conduisent à la pathologie ou des situations dramatique. Il a suivi une formation dans cet objectif.
En milieu de travail, les secouristes en santé mentale sont présents pour faire savoir aux gens qu’ils ne sont pas seuls, ce qui peut rendre leur temps au travail plus confortable.
Les replays des tables-rondes récentes ‘Rayonnement’ |
- 11e UX-Forum® Innovation Exosquelettes – en logique utilisateurs & vision Santé Globale
- Santé Mentale et monde.s de l’enseignement
- Dans les coulisses des sondages .. quelle information, pour quelle décision ?
- Santé Globale, Santé Travail, Santé Intégrative /C1 intégration des maladies chroniques ? Paris – Cnam + distanciel)
Cercle Entreprises et Santé – Futur de la relation au travail Association loi 1901 |
Cercle Entreprises et Santé
84, rue Saint-Louis en l'île
F 75004 PARIS
ces@cercle-es.com
Téléphone :
+33 (0)1 46 34 70 70