
Une initiative de Jacques Repussard *
Président d’honneur du Cercle Entreprises et Santé,
Expert Sûreté Nucléaire auprès de l’AIEA
… un programme ‘Responsabilité sociétale en Action’ du Cercle
Sommes-nous condamnés, en l’absence d’un horizon très proche pour la disponibilité opérationnelle d’un vaccin, à observer impuissants une succession de vagues épidémiques suivies de périodes de restriction des activités sociales et économiques, cumulant ainsi les morts et les conséquences sociales et économiques désastreuses ?

Ce projet-programme est directement inspiré de la conférence-échanges du 6-octobre 2020 avec Jacques Repussard sur les ‘’catastrophes lentes’, telles que Fukushima ou la pandémie Covid :
« Crises au-delà et en dehors des normes : quelle anticipation, quel pilotage stratégique et opérationnel ? » (présentation -et- replay)
Et si, en complément de l’action centrale de l’Etat,
on aidait à des mobilisations actives au niveau des terrains et territoires ?

Contribuer à organiser la résilience de la société face au Coronavirus
par des mobilisations de terrain
– encourager les initiatives d’empowerment

Le schéma actuel :
La France comme ses voisins européens fait face à la 2e vague de la pandémie, une vague qui s’amplifie et parait impossible à endiguer avec les moyens mis en œuvre jusqu’ici.
Avec la reprise accélérée de la circulation du virus, le gouvernement a pris la décision d’un 2e confinement, édicté au niveau central, pénalisant tant pour les citoyens que pour l’économie, et qui menace de s’alourdir encore.
Certes, depuis la connaissance de la diffusion du virus, et particulièrement lors du 1er déconfinement, les pouvoirs publics de l’Etat ont investi des moyens considérables pour tenter de contenir la propagation de l’épidémie.
Pourtant, force est de constater que la pandémie s’intensifie, que les hôpitaux commencent à saturer et que les transferts de malades ont déjà commencé..
Les autres schémas possibles
⇒ Alors, pourquoi ne pas engager, en complément de l’action gouvernementale centrale, des mobilisations terrain des acteurs, des citoyens, des professionnels comme des non-professionnels, depuis la base, à tous niveaux, et pas seulement à celui des ‘sachants officiels’ ?
⇒ Il s’agit d’engager des groupes de citoyens volontaires, par-delà leur pratique individuelle des gestes-barrière et leur assujettissement aux règles de police sanitaire, à devenir les acteurs collectifs de la résilience sanitaire au sein de leur/s communauté/s.
Le projet-programme ‘’Résilience COVID’’
au niveau des terrains
Dans la lutte pour enrayer la pandémie, des ressorts nombreux demeurent largement inexplorés pour ce combat contre la propagation du virus.
Ces ressorts reposent sur une approche très différente (et fortement complémentaire) de l’approche centralisée qui est la nôtre en France depuis le début de la pandémie :
<⇒ au lieu de considérer chaque citoyen
comme un possible vecteur de contagion à surveiller,
un potentiel cas contact à administrer,
ou un futur patient à prendre en charge,
…. il s’agirait de mobiliser des citoyens volontaires pour les engager dans un mouvement grandissant de « résilience face au coronavirus ».
⇒ Une mobilisation organisée à la base, à partir de communes, de communautés de communes, d’écoles, d’universités, d’entreprises, d’associations, de comités de quartiers ..,
⇒ Une mobilisation encouragée et accompagnée par les élus, dirigeants, responsables d’associations …
◊ D’assujettis anxieux du respect de normes sanitaires, tous ces volontaires deviendraient ce qu’ils sont potentiellement chacun, des acteurs mobilisés et déterminés.
◊ L’enjeu local de la lutte est en effet plus aisé à définir et à percevoir, et le succès sans doute plus facile à atteindre : obtenir durablement un taux R effectif de reproduction local du virus inférieur à 1, ce qui garantit un affaiblissement progressif de la contagion, au moins localement.
La mobilisation locale contre la transmission du virus ne vise pas à se substituer à l’action de l’Etat, ni à lui faire concurrence.
Il s’agit de concevoir et engager des actions de terrain adaptées aux spécificités de la collectivité concernée, et aux constats épidémiques locaux.
Pour l’organiser, des « Comités de Résilience-Coronavirus Locaux » (et non des « Conseils Scientifiques Locaux ») pourraient rassembler auprès des élus (ou autres initiateurs de la mobilisation) des équipes de volontaires : médecins généralistes, entrepreneurs, responsables associatifs, enseignants et scientifiques, étudiants, syndicalistes, habitants des quartiers concernés, en s’appuyant sur des initiatives locales, pour collecter et analyser les informations disponibles (dans le respect absolu du secret médical) et en déduire des plans d’action adaptés au terrain local.
Ces actions pourraient par exemple viser à modifier les comportements d’une partie identifiée de la population, à définir, collecter et valider des données utiles à la poursuite de l’action, ou encore à organiser des opérations de solidarité, pour réduire le poids de l’anxiété, soutenir l’économie locale, encourageant des initiatives locales d’empowerment et de conscience active pour faire face aux risques et les éviter et diminuer
… Une méthode simple d’évaluation du R local devrait être mise à disposition, avec un outil de communication adapté (par exemple une page du site internet de la mairie, ou de l’entreprise, université, une appli, …), afin d’encourager très concrètement l’adhésion du plus grand nombre possible aux actions entreprises.
Appel à initiatives / créativité : merci de nous faire part de vos initiatives / locales / transversales
déjà mises en œuvre (lien avec la page)
Nous allons organiser sous peu des « UX-Forum® » de diffusion et d’échanges<
Des exemples de programmes (exemples non limitatifs !)
Ecoles, collèges, lycées |
Les « bons gestes » en famille pour se préserver et préserver les autres
Des enquêtes faites par les élèves |
Entreprises Etablissements Professionnels Associations |
Formations internes Encouragement à engagement citoyen des salariés sur le sujet Remontées d’information sur les bonnes pratiques et obstacles à la prévention de la transmission du virus |
Municipalités Associatiions de quartiers Comités transversaux interdisciplinaires |
Organisation d’un dialogue à la base entre parties prenantes: commerces, élus, population, écoles,… pour évaluer les pratiques de prévention, construire et analyser des indicateurs locaux de taux de contamination (par exemple à travers la mesure de concentration des traces de virus dans les eaux usées)… Etudes / diffusion d’études sur activités spécifiques (transports, commerces ..) |
Universités Vie universitaire Etablissements d’enseignement sup
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Etudes sur segments spécifiques / problématiques spécifiques (dans un but d’action, d’appui … Etudes / recherches psychosociologiques sur le sujet, études-actions …) Détection / identification de bonnes pratiques pour certaines activités (transports en commun, visites aux aînés, commerces de détail …) |
Laboratoires scientifiques | Mise à disposition / explication pédagogique d’indicateurs « santé vs Covid » en local / zooms locaux. Recherches en matière d’expologie (analyse des facteurs d’exposition au virus)
|
A venir prochainement
- Ils ont déjà entrepris des initiatives locales de « résilience Covid » : exemples…
- Comité de résilience sanitaire Bordeaux, comité ‘entre voisins’ de Tours.

* Jacques Repussard, Président d’honneur du Cercle Entreprises et Santé, est expert pour les questions de sûreté nucléaire auprès de l’AIEA (Agence des Nations Unies pour l’Energie Atomique) et de l’Autorité compétente d’Afrique du Sud.
Il pilote, avec l’Université de Nice Côte d’Azur, un projet européen de nouveau diplôme universitaire en matière de leadership pour la sûreté.
Antérieurement, Jacques Repussard a dirigé l’INERIS (Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques) puis l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), deux Etablissements Publics en charge de l’appui scientifique et technique aux autorités gouvernementales pour l’évaluation des risques.
Dans les années 1990, en poste à Bruxelles à la tête du CEN, le Comité Européen de Normalisation, il a joué un rôle majeur dans le développement du système des normes européennes dans la perspective du grand marché intérieur comme dans la dynamique de la normalisation internationale.
Jacques Repussard est diplômé de l’École Polytechnique, de l’École nationale des ponts et chaussées , et il est également ingénieur du Corps des mines.
Cercle Entreprises et Santé
84, rue Saint-Louis en l'île
F 75004 PARIS
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Téléphone :
+33 (0)1 46 34 70 70