…Où en est-on en France des besoins et demandes des entreprises, et aussi de leurs réponses, alors que la pression s’accroit sur les employeurs et les structures professionnelles pour contribuer pour leur part, leur part directe, et leur part sociétale, à ce qui est devenu un enjeu majeur, de Santé Publique comme de Santé au Travail ?
.. Où en est-on des ‘réponses’ sur le terrain, .. ou des non-réponses, écoutées ou non, ajustées ou non aux besoins, telles qu’elles sont proposées tant par les acteurs internes de prévention de la santé mentale, Santé-Sécurité, MdT, HSE, RH … que par les prestataires et consultants de tous ordres, dans une offre tourbillonnaire, souvent plus tournée ‘diagnostic’, voire diagnostic simpliste, ou encore offres d’appui individuel, en cas de crise.
Mais peut-on complètement sous-traiter la question ? et surtout (toutes) les solutions ?
.. Et alors, quelles parties sous-traiter ? et quelle part conserver en interne, en gouvernance et opération propres, au regard des responsabilités ?
Dans une extrême intrication des facteurs, comment articuler Santé Mentale ‘Citoyenne’ et Santé Mentale au Travail ?
… ‘Intérêt général/sociétal de santé .. et intérêt / impact professionnel ?
Alors même que les budgets consacrés par les entreprises aux interventions en santé mentale s’accroissent, .. et que la Harvard Business Review, avec aussi Gallup Workplace, titraient il y a peu sur leurs interrogations face au peu d’efficacité finale des programmes développés, le 13 novembre 2024, le Cercle consacrait sa réunion mensuelle interne au sujet « Santé mentale et travail : comment faire face à une ‘nouvelle pandémie’ qui monte ? »
Le début d’une démarche / investigation / menée tout d’abord en interne aux membres du Cercle, les employeurs étant responsables, sociétalement et éthiquement, de leurs salariés et de leurs équipes, mais aussi sur un plan opérationnel – les coûts en productivité de l’absentéisme ou du ‘retrait / retrait mental’ sont croissants -, mais aussi sur un plan réglementaire/légal : aux termes du code du travail « L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. »
Le 13.11., au Cercle une séance de débroussaillage : nous partagions réflexions, expériences, schémas d’organisation, et aussi questions, d’acteurs professionnels côté entreprises/ structures et personnes engagées sur le chemin de l’action et de l’appui en santé psychologique / vie au travail : entreprises ‘ à services autonomes’ , et services inter-entreprises en prévention/ santé au travail sur leurs actions.
[ Où en est-on des actions et programmes internes ?
[ où en est-on des appels à prestataires ou partenaires externes ?
[ Et avec quels bilans ? .. avec quelles premières évaluations objectivées ?
Avec déjà un consensus lors de cette première séance :
- même s’ils sont un temps nécessaires, on ne peut se contenter des sempiternels bilans, études et sondages d’identification des facteurs critiques et facteurs de freins.
Il est indispensable d’ aller vers des analyses vraies, et des actions ‘positivantes’, en accent mis sur ce qui favorise la santé mentale/ santé psychique des personnes et des équipes, et pas (seulement) sur ce qui l’entrave. .. A l’image de ce qui se fait au Canada, par exemple, où l’analyse, et le travail sur les facteurs de risque/dégradation, est systématiquement mis sur les facteurs de protection / protection amont.
Dans la visée positivante, qui est celle du Cercle, dès son lancement en 2006, d’analyser, de favoriser et de promouvoir, en stratégie et sur le terrain, ce qui concourt à construire la santé et l’équilibre de vie et pas (seulement) de pointer ce qui l’entrave
- la question de fond, – le critère, le discernement ! : qu’est ce qui peut aider positivement , d’une part les personnes, et d’autre part les collectifs, là est la question …
Toutes causes confondues, le travail est aussi (surtout ?) du côté des solutions !
Jbo
Amv
18 novembre 2024